Né le 17 novembre 1887 à Kennington (Londres), d'un père qui fut évêque anglican de Tasmanie (Australie) de 1889 à 1901, il fait ses études au collège militaire royal de Sandhurst, en Angleterre. La guerre de 1914-1918 lui apporte deux blessures et deux décorations, notamment la croix de guerre française.
Entre les deux guerres, il sert en Palestine, en Egypte comme officier de troupes, puis d'état-major et aux Indes comme instructeur. En août 1937, il est nommé général de brigade à Portsmouth.
A la tête de la 3ème division, il prend part à la campagne de France (en mai et juin 1940), jusqu'à Dunkerque, où il rembarque avec une partie de ses troupes.
Chargé de la défense des côtes sud de l'Angleterre, il continue d'affirmer sa personnalité active et originale, sa croyance en une vie saine qui développe le corps et forge l'esprit.
Le 13 août 1942, il reçoit de Winston Churchill le commandement de la 8ème armée britannique, placée sous les ordres du général Alexander nommé commandant en chef du Moyen-Orient. Il s'installe dans une roulotte, s'emploie à améliorer le moral des troupes et obtenir des renforts.
A El Alamein, le 23 octobre à 21 heures 40, « Monty » pilonne les positions allemandes et lance ses hommes et ses chars à travers les champs de mines nettoyés par les sapeurs.
Sa victoire complète le 2 novembre permet au Haut Commandement allié d'opéré le débarquement en Afrique le 8 novembre 1942. Son succès et la poursuite-éclair des troupes de Rommel, jusqu'en Tunisie font de « Monty » une figure de légende dans le monde entier.
Après l'Afrique du Nord, il progresse avec sa 8ème armée en Sicile, puis en Italie. Le 1er janvier 1944, à Marrakech, Churchill lui confie le commandement des troupes du débarquement, sous les ordres d'Eisenhower. Il va apporter à la préparation du plan « Overlord » la même imagination de Rommel dans le camp adverse.
Tirant des conclusions du débarquement-suicide des Canadiens à Dieppe, le 19 août 1942, Montgomery met au point une tactique en trois points :
- 1) Acquérir une supériorité matérielle sur l'ennemi
- 2) Le matraquer sans interruption de bombes et d'obus
- 3) Passer à l'attaque quand on est sûr du succès
Soucieux de soutenir l'action des soldats dès leur débarquement, il impose des chars amphibies (les Duplex-Drive, rebaptisés Donald Duck par les tankistes) qui débarquent en tirant.
Pour venir à bout des défenses variées qui rendent les plages inaccessibles, le beau-frère de Montgomery, le général Percy Hobart, équipe des chars classiques d'accessoires qui dament, écrasent les barbelés, font exploser les mines, grillent les occupant les blockhaus et essayent de trouver une parade à tous les obstacles rencontrés. Une fois leur mission accomplie, ses chars seront utilisés comme des engins classiques.
Commandant en chef des forces terrestres britanniques et chargés de la coordination de l'ensemble des forces terrestres alliées, le maréchal débarquent dans le secteur anglais Sword le 6 juin 1944. Il doit attirer devant Caen les blindés allemands pour permettre au général américain Bradley de réussir une percée vers l'Ouest.
Sa mission est difficile et la bataille de Caen le cloue jusqu'au 18 juillet 1944 sur un front immobile, harcelé par les Allemands. Il referme alors la tenaille en rejoignant les Américains vers Falaise.
Il mène l'offensive finale en 1945 à travers les Pays-Bas et l'Allemagne et reçoit la reddition des Allemands.
Commandant des troupes d'occupation britannique en Allemagne, en 1944-1945, chef d'état-major impérial (1946-1949), il termine sa carrière comme commandant adjoint des forces de l'OTAN.
Il meurt le 24 mars 1976 dans sa maison de Hampshire.